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L'oeil du Matt
25 avril 2018

Des absurdités de production

Des études montrent que les distributeurs changent couramment les normes esthétiques sur les fruits et légumes frais, afin d’équilibrer l’offre et la demande. Ils appliquent des normes plus strictes en période de surplus et se montrent plus souples en période d’offre réduite. Parmi d’autres exemples de pratiques donnant lieu à des pertes inutiles, on trouve les contrats qui spécifient un nombre minimum de produits plutôt qu’un poids minimum, ce qui amène les producteurs à couper les légumes pour en faire rentrer un plus grand nombre dans la cagette. Les chaînes modernes d’approvisionnement ont banalisé le transport sur de longues distance de nos aliments, ingrédients bruts ou transformés. Sans emballage, il est difficile de réaliser de tels transports. Néanmoins, l’emballage peut être utilisé par les distributeurs à des fins commerciales (l’exemple des haricots cité plus haut) et pour réaliser des économies d’échelle. Cela peut générer des relations commerciales inéquitables, sources de gaspillage entre les distributeurs et les producteurs en Europe et dans les pays tiers. Il a été démontré que l’emballage joue un rôle dans la fixation des normes de classement des aliments et qu’il contribue ainsi au gaspillage alimentaire. La modification des pratiques de distribution et de conditionnement créent des opportunités de revalorisation des produits agricoles et de réduction des déchets alimentaires et d’emballage. Qui plus est, la réduction des chaînes d’approvisionnement peut rapprocher les consommateurs des agriculteurs et faciliter des pratiques de conditionnement durables. Les modèles de production et de distribution alternatifs, en particulier ceux qui adoptent des chaînes d’approvisionnement alimentaire courtes et les principes plus étendus de l’agro-écologie, montrent qu’il est faisable et économiquement viable de développer des chaînes d’approvisionnement alimentaire qui soient moins dépendantes des normes esthétiques, de pratiques de conditionnement non-durables et de relations commerciales inéquitables avec les agriculteurs.

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